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Master-classs du 26 février 2013 : enregistrements de travail commentés
mercredi 6 mars 2013, par
Le samedi 26 février 2013 a eu lieu une journée de travail au local de répétition, sous la direction d’Étienne André.
La journée était sous le signe de la remobilisation, il importe que les choristes reprennent confiance dans la recherche de leur interprétation des chants et la possibilité de l’harmonisation spontanée. Les enregistrements ci-dessous ne sont pas superbes, mais ils auront leur utilité pour le travail.
Il mio merlo ha perso il becco
Pour travailler l’émission du son, nous avons vu un nouveau chant d’échauffement, issu des cours de récréation toscanes : un peu comme Alouette, je te plumerai. Il faut le chanter fort, la voix doit être dehors ; il faut tirer vers le haut les notes finales, pour obtenir une petite frittura, faire sonner une légère dissonance, c’est une chanson pour rire.
Ce chant a été acquis de Anna Andreotti
La difficulté de ce chant, c’est d’en faire ressortir tout le dynamisme alors que la battue est lente. Il est essentiel de rythmer proprement à l’aide de l’accent tonique anglais ; les voix hautes devraient pouvoir porter une jolie tension sur le refrain, lors des reprises, avec un riff répétant Wade in the water qui doit trouver une bonne fin mélodique, cela manquant de sûreté pour l’instant.
I know the Lord has laid His hands on me
Ici et comme pour nombre d’autres chants de la journée, il s’agissait d’abord de tenter de supprimer les mélismes parasites retenus par les choristes, qui ne sont pas de leur niveau vocal la plupart du temps, et surtout qui les empêchent d’envisager d’harmoniser.
Il faut bien se dire que chanter deux notes successives sur la même syllabe, c’est exceptionnellement justifié dans le registre des Negro spirituals, et globalement il est préférable de toujours l’éviter.
L’ennemi était donc ici une dégringolade mal contrôlée sur le mot Lord, à élaguer. Et comme par miracle l’on se rend compte que ce chant qu’on ne savait par quel bout prendre, laisse une large place à l’improvisation.
Robert a pris la première partie des soli, où l’on peut observer que tenir une note unique sur ce type de passage se défend : c’est la meilleure manière d’aborder la difficulté du chant en solo, avant de commencer à varier avec la prise de confiance.
A travailler dans ce chant : être mieux calés ensemble, respecter les silences nombreux et longs ; ou alors proposer des échos et autres interventions pour les remplir agréablement. Ne pas faire en triolets réguliers la descente Lord I want Jesus, mais utiliser l’accent de la phrase anglaise.
Dans ce Let us break, il faut d’abord échapper à la pesanteur qui écrase littéralement le rythme en début de chant. Ensuite, rééquilibrer les échos, soit en écoutant mieux le groupe, soit en suivant mieux le chef, soit par un arrangement préalable.
Il est difficile de revenir sur la systématisation historique du If You please en fin de refrain, pour le conserver pour le seul final. C’est pourtant un moyen simple d’alléger le chant, et de ne pas en rompre la rythmique. Des choristes qui y tiennent pourraient proposer quelque chose pour la maintenir s’ils y tiennent.
Enfin, les harmonisations spontanées sont intéressantes, la prise de risque commence à apparaître vers la fin de la séance de travail, mais le risque se réalise quelque peu de sonorités peu heureuses : il faut continuer dans cette voie, et toujours plus écouter le groupe en temps réel.